1 bar par jour et par pêcheur, voici le quota proposé par la commission Européenne pour limiter le prélèvement des pêcheurs de loisir.
Si vous êtes contre cette mesure radicale, signez la pétition officielle des 5 fédérations : Non au quota pêche loisir de 1 bar (loup) par jour !

Débarquement de bars par métiers
La pêche professionnelle est un métier difficile et aujourd’hui, cette profession est appauvrit par des stocks de poissons très bas et des mesures fortes de restriction. Mais cette profession ne doit pas pour autant mettre la pression sur la pêche de loisir de manière disproportionnée. D’après ce que j’ai pu entendre, c’est ce qui se passe dans les négociations actuelles.
Je pense qu’un quota pour les pêcheurs de loisir est tout à fait cohérent. Il peut être différent pour un pêcheur du bord et un pêcheur en bateau. Mais 1 bar par pêcheur, c’est bien peu motivant, cette idée laisse s’évaporer la part de rêve du pêcheur débutant qui aimerait, si la chance lui sourit, pouvoir ramener 3 ou 4 bars une fois dans son année plutôt que de se priver de sa pêche au profit d’un bâtonnet de colin surgelé !
En outre, cette mesure risque fort de décourager de nombreux pêcheurs plaisanciers à mettre du carburant dans le bateau. Ces dernières années, la crise à frappé le monde du nautisme. Les segments de marché qui semblent résister le mieux sont ceux du bateau à moteur (semi-rigide notamment) et de l’électronique, grâce en grande partie à la pêche du bar.

Le bar : une économie forte dans la pêche de loisir. Ici, le Barracuda Tour, compétition de pêche du bar en no-kill.
Pour 1 bar par jour, de nombreux plaisanciers vont vendre leur bateau, de nombreux pêcheurs vont annuler leur achat au salon nautique de Paris en décembre, de nombreux pêcheurs ne rêveront plus sur le beau matériel qui offre tant de bonnes sensations au bord de l’eau. ATTENTION, derrière cette dernière phrase, je pense qu’il y a des centaines d’emplois en jeu : chez les fabricants de bateau, d’électrique, de matériel de pêche, et chez les vendeurs de bateau, les shipchandlers, les détaillants d’articles de pêche…

Criée de Roscoff, février 2010, des tonnes de bars partent pour la poubelle
Donc je dis NON aux pressions malsaines et NON au quota d’un bar par jour. La protection de l’espèce est l’affaire de tous et il faut que tous les usagers de la mer se restreignent à part égale et proportionnellement à leurs prélèvements.
Pêche sur les frayères : la ressource de bar dévastée pour finir à la poubelle ou vendue au rabais.
Les ligneurs, pêcheurs professionnels de bars à la ligne, se sont déjà imposés une limitation de l’effort de pêche durant la période de frai. Respectueux du fruit de leur pêche et pensant à leur avenir, ils ont appliqué un arrêt temporaire de la pêche du bar qui apporte un repos biologique à l’espèce. Il faut que les chalutiers prennent aussi leur part de responsabilité.
Le chalutage pélagique « en boeuf » et le chalutage de fond sur les zones de frai l’hiver ne doivent plus être tolérés. Il est fort probable que cette surexploitation locale de bancs de bars concentrés pour se reproduire ne soit pas compatible avec le maintien d’une quantité de reproducteurs suffisante et que le comportement reproducteur des bars soit perturbé par les opérations de pêche. Si tous les bars ainsi pêchés étaient destinés à finir dans l’assiette du consommateur, cette technique aurait un sens. Mais lorsque ces bateaux capturent plusieurs tonnes de bars d’un seul coup, le prix de vente du bar devient dérisoire provoquant un engorgement total du marché qui conduit à jeter une partie de la pêche.
L’expérience montre qu’il est préférable de mettre en place des mesures de gestion des stocks visant à en assurer la pérennité avant qu’une dégradation de l’état de ces stocks n’aboutisse à une situation difficile à maîtriser. La généralisation de ce repos biologique à toutes les techniques de pêche professionnelles et de loisir ne pourra qu’être bénéfique à l’avenir et pour tout le monde.
Une taille légale de capture identique pour tous
Enfin, il y a près de 2 ans, la maille du bar est passé de 36 cm à 42 cm en Mer du Nord, Manche, Atlantique. Elle est restée à 36 cm pour les professionnels ! Si les scientifiques estiment que la taille biologique du bar (à partir de laquelle il se reproduit) est de 42 cm, appliquons une taille en fonction du besoin de l’espèce et non en fonction du type de pêche !
« Une mesure scandaleuse et aberrante pour le bar », dit le Président de la Commission de la Pêche et Député européen Alain Cadec
Nous pouvons nous rassurer derrière les propos d’Alain Cadec, Député européen et Président de la Commission de la Pêche, qui trouve cette mesure inacceptable pour la pêche récréative et le nautisme déjà impactés par la crise. Alain Cadec, agacé, écrit sur Twitter « Pourquoi pas interdire carrément la pêche récréative ! ».
Il témoigne de manière plus précise sur ce sujet : « La Commission propose en effet une limitation à un bar par jour et par pêcheur pour la pêche récréative. On veut tuer la pêche de loisir et toute l’économie qui en découle ![…] Je suis favorable à des mesures européennes de protection du bar mais il ne faut pas faire n’importe quoi. […] Il y a 3,5 millions de pêcheurs de loisirs en France, dont 2 millions sont peu ou prou concernés par le bar. Il ne faudra pas s’étonner que les mesures aberrantes de la Commission déchaînent l’euroscepticisme. »
Un plan de gestion complet de plusieurs pages sera proposé au Conseil des Ministres les 15 et 16 décembre 2014 pour une mise en application début janvier 2015. Il faut donc réagir rapidement si vous êtes contre cette mesure en signant la pétition.
novembre 12th, 2014 at 19 h 59 min
Honteux!!! Les pro sont des ravageurs ainsi que tout ces touristes qui garde des poissons qui ne font pas la maille!! 36cm pour les pro mdrrr!!!! C est ce foutre de la gueule du monde!! Pour ma part ca ne changera pas ma maniere de pécher etc..
novembre 12th, 2014 at 20 h 04 min
Tout d’abord je suis comme tout le monde opposé au quota 1 bar/jour. Mais il ne faut pas exagérer l’impact d’une limitation sur le commerce de la pêche au risque de ne pas être crédible. Il y a une vingtaine d’années la pêche aux leurres n’existait pas et les fabricants et les détaillants vivaient bien, surement mieux que maintenant d’ailleurs. Seules seraient éventuellement impactées les entreprises qui se sont engouffrées sur ce créneau porteur (trop peut être)
Mais d’autre part les pêcheurs les plus assidus nous disent qu’ils sont sérieux et pratiquent le no kill partiel ou total donc, si c’est vrai, cela ne devrait pas changer leurs habitudes ni leur achat de matériel.
Les fédérations disent non mais elles ne proposent rien pour les récréatifs c’est une position qui n’est plus tenable.
Essayons de proposer un quota annuel qui ne pénalisera que les viandards et pas celui qui un jour prendra par hasard 3 ou 5 bars dans sa sortie. Qu’on ne me dise pas que ce n’est pas possible ça existe pour le saumon et ça fonctionne, le site officiel actuel qui n’est pas obligatoire mais facultatif pourrait gérer ça très bien sans nous reparler du permis payant. Pourquoi les fédés ne le propose pas?
Sommes nous plus cons que les pêcheurs de rivière?
novembre 13th, 2014 at 14 h 44 min
Non au quota
novembre 13th, 2014 at 18 h 45 min
je suis pour une restriction d un bar par pêcheur et par jour parce qu il ne faut pas oublier que vous êtes 3.5 millions de bateaux a pêcher des bars contre 10000 marin pêcheur on débarque 5000 t de bars tout confondu pour vivre pendant que vous vous débarquer 2500 t de bars pour le loisirs et ça se représente 1 bars par personne mais pas par jours mais par ans donc je sais bien qu il y a des passionnés mais il y a un paquet de viandiard et un commerce parallèle pour les photos que tu exposes si tu regarde bien il n y pas que des bars c est des baille de poisson invendue qui vont être transformé en farine pour le poisson d élevage (pour 1kg d élevage 5kg de sauvage pour nourriture )et ca date de 2010 en 4 ans il y a eu un paquet d effort il n y a plus de prix de retrait compensé pour eviter ca les criée font le maximum pour que tout soit vendue et ralentisse les apport pour ca après je ne suis pas pour la pêche sur les zone de frayère que ce soit pour les bars comme pour tout autre poisson mais il ne faut pas oublie que c est tout de même ifremer qui a inventer le chalut pélagique et l état qui a aide les pêcheur a l utiliser pour nourrir la France a l époque après les pêcheurs sont près a faire des effort malgré déjà notre diminution de 50%de notre flotte pendant que la plaisance augment chaque année de plus en plus vite mais il faut faire pareil de votre par et admettre que vous participez aussi a la diminution du stock de bar peut être indirectement pour certain.Il faut pas oublier que pour les coquillages ça été la même chose s il n y avait pas eu un nombre de kilo par personne il n y aurait plus rien sur les roche aujourd’hui parce que chaque loisir sans règle c est du n importe quoi et l anarchie totale et ca ne changera rien au marché de la plaisance parce qu il ne restera que les passionner et non des viandard pour la rentabilité penser s y
novembre 13th, 2014 at 21 h 20 min
il faut protéger la ressource et pour cela il faudrait l interdiction de pèche sur les frayères et comme en rivière une date ouverture et de fermeture et bien sur un quota de capture du bar pour la pèche au ormeaux ou la coquilles il y a une date ouverture et de fermeture , d autre pays on pris des mesure de restriction pour préserver les ressource comme le saumon et d autre espèce , et l économie de la plaisances et le matériels de pêche se porte plutôt bien ,pour moi la pêche et avant tous un loisir un partage et aussi un sport
novembre 13th, 2014 at 22 h 31 min
Bonjour Romuald,
Tout le monde a la parole, il est intéressant d’avoir les retours d’un pro.
Cependant, voici les vrais chiffres.
1 319 000 pêcheurs récréatifs en mer (sans compter la pêche à pied). 25% possèdent un bateau qu’ils utilisent pour la pêche en mer, soit 329.750 pêcheurs en bateau. Parmi eux, certains recherchent le bar, beaucoup recherchent plutôt les poissons faciles (maquereau), et 3 pêches sur 5 donnent lieu à la capture d’au moins 1 prise (toute espèce confondue, enquête auprès de 16.000 foyers).
Les captures totales de poissons, céphalopodes et crustacés par les pêcheurs récréatifs représentent 5% des prélèvements de la pêche professionnelle dont la production « pêche fraîche » est estimée à 310.000 tonnes (Source FranceAgriMer).
Je suis donc pour que tous les usagers de la mer participent à la protection de la mer et de sa ressource. Tous les usagers en même temps, et sans excès. Quand j’achète de la saint-jacques ou un poisson directement aux pêcheurs pros sur les étales du port, je trouve cela très cohérent, la pêche est utile. Quand je vois un marché engorgé par des bars parce que personne ne se fixe de limite, je ne trouve pas ça normal. Quelle incohérence de nourrir le bar d’élevage avec de la farine animale produite avec du bar sauvage !
Concernant l’économie de la pêche de loisir, les dépenses totales d’équipement des pêcheurs récréatif sont évaluées à près de 200 millions d’euros. Cela peut encore monter. Aux États-Unis la bande côtière est réservée à la pêche de loisir qui génère une économie forte en terme d’investissements matériels (pêche, bateau…) et de tourisme (de nombreux guides de pêche sur toutes les côtes). Les prises sont limitées, et cela fonctionne très bien.
Enfin, la flotte de pêche pro diminue, c’est logique. C’est la faute de tout un système. Le métier est de sortir du poisson, cela a été florissant pendant des années, certains en ont profiter comme tout le monde aurait fait, et aujourd’hui la nature montre ses limites. C’est ainsi, je n’en veux à personne, nous devons avancer et nous adapter.
Bonne soirée,
Guillaume